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Équipe Hors-Série
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Publié le 1 août 2010 par Équipe Hors-Série
Ils limitent leur participation à l'économie capitaliste et réduisent au maximum ce qu'ils achètent pour se nourrir. Ils récupèrent, gratuitement, les aliments jetés par les centres de distribution et les supermarchés pour contester un fait indiscutable : il existe d’énormes surplus de nourriture alors que partout, des gens meurent de faim.
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Historique
La récupération alimentaire daterait du Moyen-âge, où l’on pratiquait le glanage : les pauvres ramassaient les produits laissés dans les champs après les récoltes.
Elle s’est inscrite comme acte politique au cours des années 1970, époque durant laquelle les militants autonomistes se sont mis à fouiller dans les poubelles pour se nourrir, par contestation des surplus alimentaires créés par la surconsommation. Le mouvement des freegans s’est alors formé à Seattle, courant plutôt radical qui prône un mode de vie intégré, où la participation à l’économie capitaliste est limitée à sa plus simple expression et où le dumpster diving est au cœur des activités quotidiennes.
Le mouvement a pris de l’ampleur dans les années 1980 et de plus en plus de personnes, en groupes organisés ou non, se sont mis à la récupération alimentaire par visée politique. L’organisation Food Not Bombs, qui a vu le jour à Boston, s’est implantée au Québec en 1995 sous le nom De la bouffe, pas des bombes. Cette organisation, toujours bien vivante aujourd’hui, a pour objectif de redistribuer les « récoltes » de nourriture récupérée aux gens dans le besoin.
Les poubelles nourrissent depuis toujours les gens démunis. Mais elles sont aussi prises d’assaut par ceux et celles qui contestent le gaspillage alimentaire en diminuant les déchets à la source : la benne à ordures.
* Historique fortement inspiré de l’article « Politisation du quotidien à l’ère de la bouffe-minute » de Marco Silvestro.
Lexique
Personne qui obtient la plus grande partie de ses aliments gratuitement, dans les bennes à ordures des différents magasins d’alimentation. (définition ad lib)
Contraction de « free » (gratuit) et « vegan » (végétalien). Selon le site freegan.info, le freeganisme « est un boycott total d’un système économique dans lequel le souci de la rentabilité a totalement balayé toute considération éthique et dans lequel des systèmes de production fort complexes font que tous les produits que nous achetons ont des conséquences dévastatrices ».
Expression anglaise signifiant, mot pour mot, « plonger dans les ordures » afin de trouver sa nourriture. Le matériel requis : une lampe frontale, une voiture, un local.
En France, tout déchet est considéré comme res nullius, c’est-à-dire qu’il n’appartient à personne et que le premier à s’en emparer en devient le propriétaire. Juridiquement, la notion de « déchet » implique un flou, tout dépendant d’où il est situé (sur un terrain privé) et à qui il appartenait à l’origine.
Personne qui ne mange aucun produit animalier. La majorité des déchétariens sont végétaliens pour des raisons pratiques et éthiques, la surconsommation de viande étant l’une des principales sources de problèmes endémiques dans le domaine de l’alimentation mondiale. Les déchétariens qui mangent de la viande en mangent beaucoup moins que la normale, en raison de la rareté.
Droit d’usage sur la production agricole, existant notamment en France depuis le Moyen-Âge. Après la moisson, le ramassage de la paille et des épis tombés au sol est autorisé. Seuls les enfants, les ieillards, les handicapés et les sans-emploi peuvent prendre ce qui reste dans les champs, pendant trois jours après le lever du soleil.
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Un commentaire sur Manger dans les poubelles est un acte politique
Miguel Beaulieu | 15 novembre 2010
Bonjour,
J’aimerais savoir si vous connaissiez un forum ou un organisation ici à Québec même en ce qui concerne les déchétariens?
Si possible, est-ce possible de rentrer en contacte avec Marco Silvestro, Josée-Anne ou Patrick?
J’aimerais contacter un déchétarien du Québec.
merci
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