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Équipe Hors-Série
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Publié le 3 mai 2010 par Équipe Hors-Série
Ils considèrent leur corps comme œuvre d’art, qu’ils modifient temporairement ou de façon permanente par le tatouage, le perçage et la pose d’implants esthétiques. Ils le font pour s’approprier leur corps, refléter leur réelle personnalité ou établir de nouveaux rites dans une société occidentale en perte de coutumes et de repères.
Symbolique, esthétique et culturelle, la modification corporelle est pour eux une fascination et un besoin. Ils soulèvent des questionnements sur la quête de sens, l’appropriation de soi et les motivations qui les poussent à aller toujours plus loin dans la création de leur identité, où le physique et le psychiques sont indissociables.
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Historique
Les pratiques liées à la modification corporelle sont millénaires et ont eu cours partout dans le monde. Elles ont un lien avec les croyances spirituelles d’un peuple, représentent des rites de passage ou sont tout simplement associées à un code esthétique.
Le tatouage daterait de la préhistoire, particulièrement chez les peuples polynésiens qui ont largement développé ces techniques. Le mot tahitien « tatau » serait à l‘origine du mot anglais « tattoo » et de la version française « tatouage ». C’est l’explorateur James Cook qui a découvert ces techniques en 1770 lors de ses voyages d’exploration. Rapidement, le tatouage a été associé à la criminalité, au milieu carcéral et militaire et au marquage des « indésirables ». C’est dans les années 1970, avec les nouvelles méthodes moins douloureuses et plus hygiéniques, que le tatouage a gagné ses lettres de noblesse chez les hippies et les rock stars. Au Canada, la pratique était probablement très répandue chez les Amérindiens, mais a rapidement été bannie dans la colonie.
Le perçage prend ses origines à la période néolithique en Afrique, dans une tribu éthiopienne, les Mursis, qui portaient des labrets de pierre et des plateaux de bois sur leur lèvre inférieure. Quant au perçage nasal, c’est une coutume indienne également pratiquée au Pakistan. Les castes les plus riches portaient également des boucles aux oreilles, pratique qui existe depuis l’Antiquité et qui était réservée aux pharaons. En Amérique, les Mayas et les Aztèques se perçaient la langue par rituel, ce qui leur permettait d’entrer en contact avec les dieux.
On a retracé des modifications corporelles extrêmes jusqu’à 2000 ans avant Jésus-Christ, en Égypte. Elles sont encore pratiquées de manière rituelle en Afrique, où les tribus se scarifiaient, se brûlaient ou se coupaient au visage pour marquer leur passage à l’âge adulte, ou pour indiquer leur classe sociale. Pour plusieurs, la tendance à la modification corporelle extrême en Occident s’explique par la popularité des autres modifications corporelles et du fait qu’elle reste le meilleur moyen de se marginaliser. Fakir Mustafar, un Californien âgé de 70 ans, est aujourd’hui considéré comme le leader de la modification corporelle extrême. Il publie un magazine en plus d’offrir de la formation à ceux qui souhaitent pratiquer son art. Il a inventé le terme « primitifs modernes » pour décrire les adeptes contemporains de la modification corporelle extrême.
Encore au Canada, le perçage, le tatouage et la modification corporelle extrême ne font l’objet d’aucune réglementation précise et ne nécessitent aucune formation obligatoire. Le savoir-faire se transmet de maître à élève et les règles sanitaires sont dictées par quelques associations.
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