Vous êtes ici : Accueil / Blogue / Utopistes debout !

Stéphane Crête
Publié le 26 oct 2010 par Stéphane Crête
Ce matin, j'ai retrouvé dans ma bibliothèque une ancienne édition du Nouvel Observateur qui a attiré mon attention, puisque la couverture indiquait que c'était un numéro « hors série », ce qui m'a fait sourire. Son thème : les utopies d'aujourd'hui.
On y trouve des articles à propos de cette notion imaginée il y a bien longtemps par Thomas More et mise de l'avant par Platon, recensés pour l'occasion sous l'appellation « d'utopies contemporaines ». On y parle de l'utopie de l'abolition de la faim, de la paix perpétuelle, du zéro enfant pauvre, de l'utopie d'une société athée et même de l'utopie de l'immortalité.
Parcourir cette revue m'a donné envie de m'interroger sur les idéaux véhiculés dans notre émission (Hors-Série, dois-je le rappeler ?). Mais peut-on parler d'utopie (surtout dans un blogue !) sans prendre un petit moment pour en relire la définition ? J'ai fait plusieurs recherches pour arriver à trouver celle qui me semblait la plus intéressante et c'est sur la toile que j'ai trouvé ceci : « Utopie : conception politique ou sociale qui vise à l'élaboration d'un avenir idéal pour les hommes sans tenir compte des faits objectifs et des contraintes de la réalité. » - Dicos, MSN encarta
On ajoute un peu plus loin que, par extension, c'est un projet ou une idée qui apparaît irréalisable, illusoire ou chimérique. Rien de très positif là-dedans, à mon avis. Pourtant, je pense que l'utopie a du bon. Sauf lorsqu'elle cache un projet d'endoctrinement ou de dictature derrière ses belles intentions, comme cela est arrivé parfois dans l'Histoire. Mais autrement, je pense que l'utopie permet à l'humain de prétendre à un ailleurs meilleur et lui donne la volonté d'aspirer à l'atteindre, ce qui me semble en soi positif.
Pour moi, l'utopie est un beau rêve et il me paraît essentiel, voire hygiénique, qu'une société compte parmi elle quelques utopistes engagés dans la poursuite de leurs idéaux.
En ce sens, les collectivistes ont toute mon admiration et mon respect. Ils se sont investis dans un projet hors norme, sans aucun doute rempli d'embuches et de merveilles à la fois.
J'ai parfois l'impression que notre avenir commun ne pourra pas se faire sans revenir à la collectivité : partager nos biens et nos ressources pour vivre dans un monde plus juste et équitable. Est-ce utopique ? En tout cas, je veux bien rêver à ça, moi aussi.
Voir aussi+
Encore plus+
Inscription à l'infolettre+
Courriel invalide !
En bref
Historique
1970 - Début du mouvement communautaire au Québec, quant on voit naître plusieurs communes issues du mouvement hippie.
1975 - Fondation de Plateaux Commun’ô’Terre, un écohameau toujours en activité à l’Anse-Saint-Jean.
1979 - Un groupe achète une terre à La Patrie et forme La Ferme Mandala, après s’être rencontré dans un projet de restauration collectif, Le Matin des Magiciens.
1983 - Année où le professeur Michel Deunov-Cornellier met sur pied son camp d’été, point de départ de la Cité Écologique de Ham-Nord.
1992 - Première fois que l’on prononce le terme « écovillage » au Sommet de la Terre de Rio.
2003 - Création du Réseau des ÉcoHameaux et ÉcoVillages du Québec, ou ÉcoRéseau.
Lexique
Concept qui désigne un groupe de personnes possédant et jouissant de façon indivise d’un patrimoine commun. L’utilisation de ce terme sous-entend souvent également le partage de valeurs communes, particulièrement l’entraide et la solidarité.
Forme d’allégeance ou de loyauté à l’égard d’une petite minorité ou d’un groupe de personnes spécifiques.
Un groupe de gens partageant un but commun, ayant choisi de vivre ensemble et de coopérer pour créer un mode de vie reflétant les valeurs fondamentales qu’ils partagent.
Les notions d’écosystèmes et d’interdépendance sont fondamentales dans une éco-communauté. Les membres habitent un territoire ou une terre où les différents aspects de la vie sont interreliés au quotidien. Les valeurs d’écologie et de respect de l’environnement teintent l’ensemble de leur mode de vie, autant dans ses dimensions sociale, environnementale, culturelle et économique que spirituelle.
Une communauté, urbaine ou rurale, qui tend vers l’intégration d’un mode de vie communautaire et écologique. Pour y parvenir, divers aspects sont inter reliés dans la vie de tous les jours, comme la permaculture, la construction écologique, les énergies renouvelables, l’autosubsistance, une forme de spiritualité, des processus d’épanouissement de la communauté et une approche de gouvernance collective équitable et participative, pour n’en nommer que quelques-uns. Un écovillage est une initiative citoyenne à l’échelle humaine, c’est-à-dire que le groupe est assez nombreux pour recréer une diversité sociale et économique, tout en permettant à chaque membre de se faire entendre.
Un regroupement à petite échelle de maisons écologiques individuelles où les résidents partagent un mode de vie communautaire et dont les activités sont axées sur la réduction de l’empreinte écologique et la protection de l’environnement.
Communauté intentionnelle qui accueille des gens ayant des besoins particuliers au plan physique ou mental ou qui sont en démarche de guérison, ou encore communauté ayant pour vocation l’éducation et la croissance personnelle et spirituelle.
Groupe de personnes partageant une vision commune et ayant choisi de vivre ensemble sous le même toit. Les collectifs de vie ont souvent des valeurs communautaires ou écologiques fortes.
Liens
Une production
MC2Copyright 2010 © MC2 Communication Média. Tous droits réservés. Politiques de confidentialités
En collaboration avec
Soumettre votre commentaire