Le mur

Je le suis car j’adore le lolita. Je confectionne même certains de mes accessoires lolita moi-même. J’ai toujours adoré les belles robes et l’époque victorienne. Je crois aussi que les lolitas montrent bien qu’un fille n’est pas obligée d’être à moitié habillée pour être belle, loin de là. C’est pourquoi j’adopte avec fierté ce mode de vie.

Manuelle est dans la fin vingtaine et a été l’une des premières au Québec à s’intéresser à la mode lolita avec sa complice de toujours, Maïté.

Être lolita pour Manuelle, c’est revendiquer le droit de porter des robes roses et des souliers vernis, avec des coiffures et un maquillage extravagants. Mais surtout, c’est une philosophie de vie qui enseigne aux jeunes filles à garder leur cœur d’enfant, à manger d’immenses sundaes, à éveiller leur créativité en portant les vêtements de leurs rêves les plus fous.

Manuelle est une sweet gothique lolita.

Pomme a découvert la mode lolita dans les mangas japonais et est rapidement tombée sous le charme. Cherchant une communauté de soutien, elle a joint le forum Harajuku Québec qui rassemble tous les amateurs.

Elle se fait appeler Pomme depuis qu’un ami  soucieux de la consoler durant une peine d’amour, lui a dit que les hommes préféraient souvent les pommes facilement atteignables sur le pommier lorsqu’ils avaient très faim… Les pommes au sommet sont celles qui sont cueillies par les plus patients et les plus courageux. Et la princesse en Pomme a adoré.

Pomme est une classique sweet lolita.

Mon style vestimentaire est Lolita. Je m’habille ainsi depuis plusieurs années, je ne le fais pas pour plaire aux autres mais bien à moi-même. J’ai plus de 25ans mais j’ai toujours gardé mon cœur d’enfant. J’aime exprimer cela à travers mes vêtements. Le matin, je choisis mes habits selon mon humeur, selon ce que j’ai envie de refléter comme image. Et si ça peut faire rire ou sourire des gens, eh bien tant mieux. :)

Sébastien est une lolita. Sa colocataire et amie Roxan, est « dandy », le pendant masculin de cette mode nipponne. Sébastien ne cache pas son extravagance, son amour pour les beaux vêtements et sa passion à se travestir pour se transformer en jeune lolita distinguée.

Comme le guitariste du groupe Malice Mizer, Mana, qui a popularisé ce mode de vie, Sébastien bouleverse les idées préconçues et se fie à son instinct. Avec Roxan, il forme un duo qui ne passe jamais inaperçu : dans la rue comme à la Sainte-Dolorès, la fête annuelle des lolitas.

Je suis lolita parce que ça me permet d’être différente, différente du model féminin présenté par notre société sexualisé. Le lolita me permet de montrer au gens qu’on peut être aussi jolie en portant des vêtements qui ne dévoilent absolument rien. J’aime mettre de la joie dans la journée des gens qui me croise en lolita. Oui bien sûr il y a des gens qui critiquent, mais il ne faut pas s’arrêter à eux. Après tout il y aura toujours des gens pour critiquer. J’aime promouvoir le lolita comme étant une mode élégante et non pas un fétish de l’enfance. Je dirait plus, dans mon cas, que je suis inspirée par l’époque victorienne pour la plupart des mes ensembles. Je crois fermement qu’il ne faut pas être gêné de ce que l’on aime et de ce que l’on est.

Parce que je suis "célèbre" à ma façon; sans avoir jamais été ni dans la télé, ni dans les journaux, je me fais reconnaître par des étrangers en faisant des emplettes au centre d’achats. Je fais partie de la communauté Lolita du Québec depuis 2005. Je ne me suis jamais laissée décourager par les opinions défavorables que les gens "normaux" exprimaient à mon égard et j’aspire à continuellement m’épanouir dans ce style qui est le mien et qui me rend heureuse, en compagnie de mon cercle grandissant d’ami(e)s partageant ces intérêts!